[Le
18 mars 2012]
Je venais de suivre un
entraînement instructif et prenant avec le maître d'armes Harald
Thorvaldson, non loin du marché et des portes où il avait coutume
de tracer le cerclé délimitant l'aire de démonstration et de
combat, quand un groupe de réfugiés fut accueilli auxdites portes
par un garde de la milice.
Tout un groupe de curieux
s'était formé, observant le milicien qui entreprit de fouiller les
arrivants ; toutefois, un homme roux de large carrure résista
un moment, avant de se laisser faire de mauvaise grâce, jusqu'à ce
que le garde semblât s'étonner de quelque chose et que l'homme lui
prît la main avant de sortir une grande hache qui était dissimulée
sous son vêtement.
Un grand cri retentit
alors, quelque chose ressemblant à « Ragnar massacror »,
bien que je ne saurais garantir le premier mot. Du petit groupe de
réfugiés se détachèrent alors nettement trois combattants en
furie qui n'étaient autres que des Brajs. Messire Harald et moi-même
nous précipitâmes pour combattre ces rudes guerriers, pendant qu'un
homme du Klan, Jaimy Alminster, tentait quelques tirs vains. Nous
parvînmes à en terrasser deux au corps-à-corps, même si le choc
fut extrêmement violent et que je tombai à terre quelques instants.
Cependant, le troisième braj avait put monter l'échelle de la
tourelle, mais un tir à l'arc précis du maître d'arme l'atteignit
et il s'effondra pour tomber lourdement par terre.
Le bilan de l'embuscade
était consternant : tous les réfugiés ou presque avaient
trouvé la mort, l'arpenteur qui les avait guidé ainsi que le peu de
miliciens étant accouru au secours de celui qui avait fouillé, sauf
un fuyard. Le troisième homme qui avait chu, malgré un état fatal
à terme, était encore en vie ; aussi fut-il attaché puis
emmené au corps de garde. Pour ma part, blessé comme je l'étais,
je dus gagner l'hospice au plus vite, aidé par l'homme du Klan qui
s'était proposé.
Quelques soins dévoués
et appropriés des sœurs de l'hospice me permirent de supporter la
douleur suffisamment pour marcher avec précaution, aussi
retournai-je sur les lieux du drame ; j'y constatai que
l'Excidium Sanguinis avait déployé quelques dizaines d'hommes. Il
fut d'ailleurs question de loi martiale pendant un temps indéterminé,
alors que certains agitateurs commençaient à répandre de noires
rumeurs à dessein, dont un homme étrange au visage extrêmement
pâle et à tatouages, s'exprimant comme un fou, qui fut sommé
d'arrêté sous peine d'être exécuté comme traître.
Que l'Oeil nous protège,
Vigilant Clovis Valoris
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire