Un paladin n'est pas intéressé par la richesse en soi. Il recherche une satisfaction plus spirituelle que matérielle, obtenue en servant sa foi et son gouvernement au mieux de ses possibilités. Pour un paladin, les plaisirs de la possession sont superficiels, furtifs et finalement avilissants. La récompense du devoir accompli est durable et profonde.
Toutefois, le paladin réalise qu'une certaine quantité d'argent est nécessaire à la vie. Plutôt que de nier totalement l'argent, il en garde assez pour subvenir à ses besoins matériels et maintenir un modeste style de vie.
Un paladin n'attend pas de dons, et ne compte pas sur la générosité des étrangers ou de ses compagnons. Il se sent responsable pour ce qui est de subvenir à ses propres besoins et éprouve un certain orgueil quand à cette indépendance. Il gagne ses revenus par les trésors, récompenses et salaires, comme tout le monde. Contrairement à la plupart des personnages, toutefois, le paladin se doit de suivre des règles strictes quand à la manière dont il dépense son argent et la somme qu'il épargne.
Budget
Un paladin utilise son argent pour couvrir les dépenses suivantes :
Nourriture. Un paladin est responsable de sa nourriture et de celle de sa monture. Pour réduire les coûts, un paladin peut chasser son propre gibier et cueillir des fruits, noix et légumes dans la nature.
Armes, armure et vêtements. Ceci comprend l'achat, l'entretien et les réparations ainsi que le remplacement. Un paladin lésine rarement sur ce point, dépensant autant d'argent qu'il peut se le permettre pour se procurer un équipement de la meilleure qualité possible.
Harnachement. Comme pour les armes et armures, la plupart des paladins veulent ce qu'il y a de mieux, spécialement pour un fidèle destrier.
Logement. Quand il n'est pas possible de dormir dehors, le paladin recherchera l'auberge la moins chère.
Taxes et licences. Le paladin doit effectuer tous les paiements requis par sa situation. Il doit aussi payer toutes les taxes et octrois durant son voyage.
Entraînement. Un paladin peut payer un tuteur pour l'entraîner, si le tuteur est d'alignement loyal bon et que le paladin a la permission de son seigneur (voir le chapitre 7 pour plus de détail sur le processus d'entraînement).
Provisions diverses. Comprenant les médecines, huile de lanterne, vêtements, la litière et le matériel de bouchonnage. La plupart des paladins préfèrent fourrager, improviser ou fabriquer ces choses que de les acheter, pour économiser de l'argent.
Salaires. Un salaire équitable sera versé à tous les serviteurs et suivants.
Dépenses de forteresse. Un paladin supporte tous les coûts et dépenses associés à la construction et à l'entretien de sa forteresse.
Forteresses
En plus de ses fonds de contingence, un paladin peut avoir un fonds supplémentaire distinct pour sa forteresse. Comme le chapitre 7 le décrit, les coûts de construction varient fortement, mais sont tous fort élevés. Un paladin peut avoir à économiser durant des années, voire des décennies pour accumuler assez de richesses pour se payer une forteresse. Par conséquent, un paladin avisé commence à économiser dès que possible pour sa forteresse. Le premier niveau n'est pas prématuré pour mettre en place de telles économies.
Une fois qu'un paladin a établi une forteresse, il pénètre dans un univers de nouvelles dépenses, particulièrement au sujet du personnel et de l'entretien. Le paladin doit ajuster son budget mensuel en conséquence. Il peut aussi ajuster son budget de contingence pour prévoir jusqu'à trois mois de frais généraux.
Une forteresse établie tombe typiquement dans une des trois catégories économiques, chacune ayant un impact propre sur les finances du paladin :
Subsidiée. La forteresse n'a pas de base d'agriculture ou de manufacture particulière. Toutes les récoltes et marchandises produites par la forteresse ne suffisent pas à payer son entretien et les employés. Le paladin couvre la différence de sa poche, ce qui augmente fortement ses besoins mensuels.
Il est courant pour un paladin de subsidier une nouvelle forteresse jusqu'à ce qu'elle soit à flots. Avec une gestion saine et un peu de chance, une forteresse se suffit à elle-même en quelques mois, ou tout au plus quelques années. Quelques paladins, toutefois, subsidient leur forteresse indéfiniment pour une de ces raisons :
- La forteresse n'a pas été conçue pour générer des rentrées, mais pour fonctionner comme place forte militaire, centre d'entraînement, hôpital ou sanctuaire religieux. Une telle forteresse requiert du paladin qu'il fournisse des ressources considérables et régulières.
- La forteresse a été conçue pour générer des rentrées, mais par manque de chance ou suite à une gérance incompétente, n'y a jamais réussi. Si le paladin décide de réduire les pertes en abandonnant la forteresse, il doit d'abord penser au bien-être des employés, et leur donner un dédommagement approprié ou leur trouver une nouvelle place.
Autosuffisante. La forteresse se suffit à elle-même par la vente de récoltes, marchandises, ou de services. Le paladin ne doit pas subsidier l'opération du tout, ni s'inquiéter de la répartition adéquate des profits générés (il n'y en a pas). Ceci est l'idéal pour la plupart des paladins.
Génératrice de profit. La forteresse génère des profits réguliers et fixes de la vente de récoltes, marchandises ou services. Le paladin utilise ces profits pour étendre ses possessions (afin de fournir du travail à plus de gens, de servir son dieu, mais jamais pour le gain personnel) ou pour augmenter ses donations au temple ou d'autres causes méritoires. Une forteresse générant des profits requiert généralement plus d'attention de la part du paladin, ou les services d'un gérant compétent.
Fonds excédentaires
Tous les fonds excédentaires d'un paladin doivent être éliminés. Ceci comprend l'argent restant une fois les dépenses régulières payées, ainsi que tout argent non spécifiquement alloué à un fonds d'épargne pour la construction d'une forteresse. II peut garder un fonds de contingence égal à deux ou trois fois son budget mensuel (y compris les coûts de maintenance et les salaires des employés de sa forteresse), mais pas plus. Il ne peut pas économiser pour acheter des cadeaux, offrir de l'argent à ses pairs, ou payer les dépenses d'un ami.
Que fait un paladin avec le surplus ? Il a trois options :
- Le refuser. Si une communauté lui offre un sac de gemmes suite à la destruction d'un vampire, il décline poliment ("Votre gratitude m'est amplement suffisante"). S'il découvre un coffre au trésor empli de perles, de pièces d'or et d'un livre de poésie, il garde le livre et laisse le reste (et il est fort probable qu'il donne le livre à un bibliothécaire ou à un ami une fois qu'il l'aura lu).
- Le donner à l'Église. Ceci ne compte pas dans l'aumône régulière. (voir la section sur l'aumône plus bas), car il ne s'agit pas d'une part de ses revenus.
- Le donner à une autre institution loyale bonne méritoire. Des exemples appropriés sont les hôpitaux, bibliothèques et orphelinats. Des centres de recherches, organisations militaires et opérations gouvernementales ne sont acceptables que si le paladin est certain que l'argent sera affecté à des projets loyaux bons.
Dans ces limites, un paladin peut se débarrasser des fonds excédentaires comme il le souhaite. Il peut offrir ses trésors à un hôpital en une occasion, et refuser une récompense pour avoir sauvé un prince kidnappé en une autre. Toutefois, il ne peut jamais donner les fonds excédentaires à un autre personnage-joueur ou à un autre personnage ou créature non-joueur contrôlé directement ou indirectement par un joueur.
Rappelez-vous aussi que ce n'est pas parce qu'un paladin décline une récompense que ses compagnons ne peuvent pas l'accepter. Si un paladin tue un dragon maléfique, et pénètre ensuite dans sa chambre au trésor, ses compagnons peuvent librement se servir.
Prêts
Un paladin peut avoir des périodes difficiles ou se retrouver confronté à des dépenses inattendues et rechercher un prêt auprès d'un personnage ou d'une institution loyale bonne. Bien qu'emprunter de l'argent puisse être une expérience humiliante, c'est rarement une violation des principes à moins que le paladin n'emprunte de l'argent dont il n'a pas besoin ou qu'il n'ait pas l'intention de rembourser.
En général, un paladin ne peut emprunter que de petites sommes (disons équivalentes à son budget mensuel). Il peut aussi emprunter la somme minimum requise pour une urgence ; une opportunité d'acheter une carte au trésor menant à une lame sainte ne convient pas, mais de quoi soigner un compagnon mourant peut convenir. Emprunter de l'argent pour couvrir les dépenses mensuelles d'une forteresse est permis, mais seulement pour garder des employés loyaux bons ou faire des réparations vitales (un toit qui fuit peut attendre ; mais pas un mur écroulé). Un paladin doit se languir de rembourser ses dettes aussi vite que possible.
L'emprunt répété n'est pas encouragé, et une dette chronique est à considérer comme une violation du code de conduite. Si un paladin emprunte de l'argent pendant plusieurs mois consécutifs, il peut perdre sa forteresse, son fidèle destrier, ou toute autre obligation qui génère les frais qu'il n'est pas à même de supporter.
Dîme
Un paladin doit donner 10 % de ses revenus à une organisation loyale bonne. Ce 10 % est appelé dîme. Dans la plupart des cas, le paladin fait l'aumône à son Église ou autre organisation religieuse. S'il n'appartient pas à une Église ou opère indépendamment (comme dans le cas du profil d'apatride décrit au chapitre 4), il peut choisir une organisation loyale bonne, comme un hôpital ou une université, pour donner sa dîme. Un paladin n'a rien à dire quant aux affectations de sa dîme, bien que l'argent passe généralement dans l'entretien général de l'institution, l'équipement et le recrutement, et les frais d'apprentissage. Un paladin fait généralement l'aumône à la même institution durant toute sa carrière.
La première dîme d'un paladin provient généralement de son argent de départ de 5d4x 10 po. Ensuite, ses dîmes proviendront de toutes ses sources de revenus, y compris récompenses, trésors, salaires et profits provenant de sa forteresse. Quand il acquiert une gemme ou un objet magique, il doit à l'institution 10 % de sa valeur (déterminée par le MD), à payer dès que possible. S'il trouve un diamant de 500 po, il doit 50 po ; s'il est ensuite perdu ou volé, la dette de 50 po subsiste (l'institution n'est pas pénalisée pour le manque de soin du paladin).
La dîme n'est due que pour les fonds que le paladin accepte. S'il laisse un trésor ou refuse une récompense, aucune dîme ne sera nécessaire.
C'est au paladin de porter la dîme à l'institution dès que possible. Un paiement mensuel suffira dans la plupart des cas, le paladin donnant 10 % de tout ce qu'il a eu comme entrées durant les quatre semaines précédentes. Si un paiement mensuel est impossible ou peu pratique - si le paladin est par exemple en mission au bout du monde, ou prisonnier de guerre - il peut obtenir un arrangement, tant qu'il donne une explication valable. Un paladin peut présenter sa dîme personnellement à l'institution ou la faire dépêcher par messager.
Les dîmes portées par le paladin, mais non encore versées sont considérées comme la propriété de l'institution. Un paladin mourant de faim, mais n'ayant plus sur lui que 10 po de dîme non encore versée ne peut pas l'utiliser pour s'acheter à manger, à moins d'avoir l'accord préalable de sa divinité. S'il s'est conduit de manière responsable - disons que sa dernière pièce d'or fut allouée à des soins pour un enfant mourant - la permission est généralement accordée, mais il est clair que la dîme devra quand même être faite.
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