Historique de Bohémond

Nom du personnage : Bohémond de Jasperal
Race : Humain 
Age du personnage : 22 ans (date de naissance : 1376) 
Alignement : Loyal bon 
Religion : Tyr 
Classe(s) de base : Paladin

Caractéristiques de base (au niveau 5) :

Force : 14
Dextérité : 10
Constitution : 14
Intelligence : 10
Sagesse : 14
Charisme : 17

Description physique et psychologique :

Bohémond de Jasperal apparaît comme un jeune homme dont la taille est dans la moyenne et dont la prestance et la manière de se tenir indiquent une origine noble, même si elle ne semble pas consciemment mise en avant. Sa musculature légèrement développée témoigne d'un entraînement martial, courant dans la noblesse. Son regard d'un bleu profond semble à la fois pénétrant voire scrutateur, témoignant d'un sens de l'observation aiguisé. L'air général du visage est plutôt sévère et réservé, sans qu'on y décèle pourtant ni arrogance ni dureté, mais comme une concentration habituelle. Les cheveux de Bohémond sont d'un châtain foncé, soigneusement peignés, tandis qu'une fine et élégante moustache à la mode mousquetaire orne son visage. Le timbre de sa voix est grave et posé, et son élocution traduit et manifeste une certaine aisance dans l'usage du beau langage, tout comme une éducation d'un milieu privilégié.

Bohémond de Jasperal est avant tout un homme droit et juste, dont l'unique vocation est de servir les commandements de Tyr, ce qu'il considère comme la meilleure façon de faire le bien. Réservé et à l'air assez sévère en général et au premier abord, il n'en est pas moins à l'écoute de son interlocuteur, patient et toujours heureux d'aider son prochain, surtout s'il s'agit de le remettre sur le droit chemin. Il peut même se montrer assez chaleureux et éloquent après quelques temps, mais ne se montrera jamais comme un grand bavard ni un amuseur. Sa foi absolue en Tyr lui fait détester l'hérésie et promouvoir un ordre qui promeuve les intérêts de tous avec un pouvoir stable, selon l'exemple d'Azoun V en Cormyr.

Background :

La naissance

Bohémond de Jasperal, de son nom complet « Valoris de Jasperal » – quoique Valoris soit quelque peu tombé en désuétude dans la famille –, est né un jour serein et lumineux de l'an 1376 au domaine de la noble famille de Jasperal, situé non loin de Suzail, la capitale du royaume de Cormyr. Son père Guibelin et son épouse dame Clamira, lui donnèrent le nom du père de Guibelin, qui avait servi vaillamment pendant maintes années le glorieux Roi Azoun IV au sein des renommés Dragons Pourpres, ce pourquoi il fut anobli, à l'époque de la guerre contre l'usurpateur d'Arabel, Gondegal. Son parrain fut son oncle, frère cadet de Guibelin, Gonthier, qui était paladin de Tyr. Cependant, ce dernier partit peu après pour un voyage dont il ne revint jamais, ne laissant plus que le souvenir et le modèle de la Justice la plus désintéressée dans la famille.

L'enfance et l'influence familiale

Les premières années de Bohémond furent celles d'un membre d'une bonne famille de Cormyr, dont la vocation de service militaire et spirituel la plaçait bien en cour, y compris pendant la régence d'Alusair. Si le baron Bohémond l'Ancien s'était retiré du service actif depuis la mort du bien-aimé et glorieux Roi Azoun IV, il n'en conservait pas moins un certain prestige qui rejaillit sur son fils Guibelin et donc sur la Maison de Valoris de Jasperal, qu'on avait finit par appeler Jasperal tout court. Guibelin acquit donc un grade d'officier des Dragons Pourpres en sus de celui de sous-officier obtenu lors de la Guerre des Gobelins.

Ce père vaillant, noble et tout dévoué à l'honneur et à la rectitude influença pour le mieux le jeune Bohémond, qui vibrait aux récits des guerres connues par les héros qu'étaient pour lui son père comme son grand-père. Lui aussi serait un jour un combattant noble et de grande prestance au service de son pays, il se le promettait, tout en accompagnant les hommes à la cour ou à la chasse. L'influence de sa mère, dame Clamira, ne fut pas moins déterminante, en ce qu'elle donna un sens à cette rectitude désintéressée qui se faisait déjà jour chez son fils. Très pieuse, toute dévouée à la bonté et au sens de la justice et du bien du dieu Tyr, cette noble châtelaine insuffla à Bohémond un sens spirituel à sa vocation des armes. Et comment pour le baron Bohémond l'Ancien, son épouse dame Mélisandre, et Guibelin, ne pas revoir au moins un peu en cette vocation naissante celle du parrain du jeune garçon, Gonthier ? Cette figure à la fois absente et présente, lumineuse et évanescente, inspira le jeune Bohémond tout autant que la lecture de la geste familiale, qui comptait notamment les exploits et dévotions de Lamdebert de Jasperal, frère de sa grand-mère Mélisandre décédé avant sa naissance, paladin de Tyr.

Les événements politiques de ce temps ne furent pas sans laisser quelque trace sur le sens de la Justice de Bohémond. C'est ainsi qu'en 1384, le roi Azoun V, qui avait accédé aux responsabilités effectives de son titre, dut reculer face à une grande partie des nobles qui ne voulaient pas d'une réforme de la justice jugée trop favorable aux roturiers. Guibelin, appuyé par son vieux père, fut de ceux qui soutinrent le roi en cette occasion. Il expliqua à son fils que la noblesse véritable consistait non pas à conserver des privilèges et contre-pouvoirs nobiliaires, mais d'une part à servir de façon inconditionnelle la monarchie seule détentrice de la souveraineté, aussi bien militairement que politiquement, d'autre part à faire montre d'un courage et d'une exemplarité qui méritent l'approbation de tout le peuple.

La formation

Bon sang ne saurait mentir, aussi Bohémond le Jeune avait-il déjà mûri en sagesse et en prestance, tout comme il s'efforçait de sentir le bien ou le mal chez autrui, lorsqu'il atteignit l'âge de douze ans. Parce qu'il avait déjà plusieurs autres enfants, que la survie de la lignée paraissait assurée, et qu'il voyait bien que cette vocation était sincère et qu'elle serait très certainement fructueuse pour l'enfant comme pour le renom de la famille, Guibelin accepta de grand cœur que son fils parte accomplir sa formation de paladin, et ce à la grande fierté de son épouse dame Clamira. Comme il faisait partie des Dragons Pourpres et qu'il voulait que son fils serve l'ordre et entretienne la loyauté si prisée dans la famille, Bohémond devint page et écuyer dans l'ordre des Chevaliers du Saint Jugement, à Suzail.

Il s'intégra fort bien dans cet ordre noble et vertueux, où l'émulation chevaleresque le poussa à donner le meilleur de lui-même, avec l'espoir de ressembler d'ici quelques années aux paladins consacrés qu'il servait avec dévotion et admiration. L'entraînement en équitation et aux armes reçu à Jasperal ne fut pas de trop pour aborder de belle façon la formation physique de paladin, car on lui enseigna que le bras du Juste ne devait pas faiblir, afin de faire régner l'ordre au nom du Bien. Aussi, quand sa force s'affirma, participa-t-il à des expéditions punitives contre des créatures maléfiques qui nuisaient particulièrement à des villages frontaliers et isolés, fragiles de ce fait.

Si le bras du Juste devait être fort pour protéger les faibles, l'esprit devait être affuté et tout aussi infaillible pour détecter le mal, le mensonge, l'hérésie et toute intention de semer le chaos, le trouble et le désordre. Bohémond de Jasperal assista donc à des jugements effectués par ses supérieurs qu'il seconda au besoin, compulsa les lois divines de Tyr et les lois du Cormyr, et exerça son esprit pour en bannir la faiblesse afin qu'il soit apte à récompenser la Loyauté et à châtier les ennemis de Tyr et du Bien en toute perfection. L'acquisition de cette aptitude forgea le caractère du jeune homme, qui devint plus observateur et moins prolixe en paroles ; l'aura de Loyauté et de Justice émanant de lui se fit également plus présente.

L'adoubement, le rêve et les commandements du paladin

Bohémond de Jasperal, à la grande fierté de sa famille, donna pleine satisfaction à l'Ordre des Chevaliers du Saint Jugement, qui apprécia son zèle contre l'hérésie et sa Loyauté sans faille pour le Très Saint nom de Tyr. Aussi eut-il l'insigne honneur d'être consacré paladin le jour de ses vingt ans, à la cathédrale de Tyr de Suzail, des mains sacrées de l'Archiprêtre de Tyr du royaume.

La veille de ce jour sain et sacré de renaissance dans la Lumière bienfaisante de Tyr le Juste, Bohémond se dépouilla de ses vêtements et prit un bain, pour rejeter toute souillure et tout mal et se présenter pur et immaculé le jour de la cérémonie, comme l'enfant qui vient au monde. Pendant la nuit, dite « la veillée des armes », le jeune homme se confessa et entendit une messe, après quoi il passa le reste de la nuit en prières et en méditation. C'est pendant cette préparation méditative à la fois lumineuse et évanescente que Bohémond fut le témoin de ce qu'il considéra comme une apparition de sa divinité, pendant un moment d'extase mystique, auguste faveur mais ô combien mystérieuse, puisqu'il lui fut commandé d'entreprendre un voyage par la mer dans deux années jour pour jour. Le jeune homme s'humilia à genoux dans l'adoration et promit qu'il exécuterait ce commandement.

Bohémond de Jasperal était revêtu d'un habit de lin blanc, et assisté par deux parrains de son ordre, nimbé et comme auréolé par la lumière émanant des vitraux de la cathédrale de Tyr. Il fut paré d'une armure de paladin de Tyr par les deux chevaliers, puis l'Archiprêtre, devant l'autel orné d'une balance symbolisant la sainte et infaillible Justice, leva les bras en signe d'adoration et bénit une épée par ces mots : « Seigneur Tyr, nous t'en supplions, exauce nos prières, daigne bénir ce glaive, dont ton serviteur désire être armé, pour qu'il puisse défendre et protéger tes églises, les veuves, les orphelins, et tous les serviteurs de Ton Nom. » Bohémond, humblement agenouillé, fut alors ceint de l'épée après en avoir été frappé trois fois, et se releva : il était désormais paladin de Tyr.

L'Archiprêtre termina la cérémonie en rappelant les commandements du paladin, que le nouveau venu dans l'ordre répéta chacun solennellement : « 1. Tu croiras à tout ce qu'enseigne l'Eglise de Tyr, et observeras ses commandements ; 2. Tu protégeras l'Eglise de Tyr, et celles de la Triade ; 3. Tu respecteras et défendras toutes les faiblesses ; 4. Tu aimeras le pays où tu es né ou celui que Tyr t'amènera à servir ; 5. Tu ne reculeras pas devant l'ennemi ; 6. Tu feras aux infidèles une guerre sans trêve ; 7. Tu t'acquitteras exactement de tes devoirs envers ton souverain ; 8. Tu ne mentiras point et seras fidèle à ta parole ; 9. Tu feras largesse à tous ; 10. Tu tâcheras de faire tout bien et de combattre tout mal. »

Le départ

Le paladin de Jasperal, servit tant dans des tâches de Justice que de protection des faibles contre le mal pendant les deux années qui le séparaient de l'accomplissement de son serment. Il parfit son usage du langage et approfondit le sens des commandements chevaleresques. Lorsque vint l'heure de quitter le doux pays de Cormyr, Guibelin son père ne fut pas sans réticences, car il ne se souvenait que trop bien du départ dans des conditions similaires de son frère Gonthier, qu'on n'avait jamais revu. Mais l'apparition vécue par Bohémond avait été authentifiée par le clergé de Tyr : le jeune paladin avait voué sa vie à son dieu, et accomplirait Sa volonté quoiqu'il en advienne.

Sur le bâteau qui le menait loin de Cormyr, Bohémond de Jasperal priait avec dévotion Tyr de lui prêter la force de le servir au mieux, quand une tempête assourdissante se déchaîna subitement...

Projets éventuels :

Service de la Justice de Tyr

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