Historique de Gonthier

Nom du personnage : Gonthier Valoris
Race : Humain
Âge du personnage : 24 ans
Alignement : loyal bon
Religion : Tyr
Classe de base : paladin

Description physique et psychologique :

Gonthier est un jeune homme de taille moyenne, plutôt petit ; ses yeux verts ont un regard à la fois pénétrant et sage, empreint de douceur ou de sévérité selon la situation et l'interlocuteur. Ses cheveux châtains, mi-longs, sont attachés et peignés de façon soignée. Le maintient de Gonthier témoigne de son éducation noble mais également martiale, mais son port n'est pas vraiment altier et en aucun cas hautain car la sagesse du jeune homme le rend souvent observateur, méditatif et sur la réserve. Cette réserve méditative peut toutefois passer pour de l'arrogance chez quelqu'un qui ne le connaît que peu, car Gonthier fait attention à qui il se lie et ne se confiera pas toujours facilement. Parce qu'il est au service de Tyr et que la Justice est valable pour tous, il utilise le nom de Valoris uniquement, et non celui de « Valoris de Jasperal », se réservant de manifester sa noblesse ou pas selon le cas. Gonthier Valoris œuvre donc pour le Bien, l'Ordre dans la perspective de la Justice de Tyr, et essaiera d'aider et de comprendre les autres dès lors qu'ils manifestent l'intention d'agir pour le Bien. Dans le cas contraire, il essaiera de raisonner l'opposant et n'hésitera pas à combattre en cas de nécessité. La religion est très importante pour Gonthier, la foi étant guide et source de Bien ; son alignement comme son histoire personnelle le poussent à être un soutien de la monarchie.

Background :

C'est un jour ensoleillé de 1354 mais en des temps troublés, que naquit Gonthier Valoris, fils cadet du chevalier Bohémond Valoris, dans le manoir qui tenait lieu de maison forte à la famille de sa mère, les Jasperal, en Cormyr du sud, non loin de Suzail. Son père Bohémond était un homme d'une extraction relativement humble, mais il était issu d'une longue et honorable lignée de soldats et faisait montre d'une grande valeur, d'où son surnom Valoris qui lui sera resté et qu'il fera sien lors de son accession à la noblesse. Il gagna son titre de chevalier alors qu'il œuvrait comme sous-officier dans les rangs des renommés et redoutés Dragons Pourpres : il fut remarqué par ses supérieurs grâce à plusieurs hauts faits et son constant dévouement, puis par le roi Azoun IV en personne, lors de la guerre contre l'usurpateur Gondegal qui commença en 1352. C'est de même pendant cette guerre qu'il rencontra sa femme, Mélisandre de Jasperal, une noble guerrière toute dévouée au service de la loi de Heaume et issue de la Maison de Jasperal ; alors qu'ils étaient tout deux blessés et convalescents, leur amour naquit sur ce fond de guerre civile et ils s'épousèrent malgré la dangerosité de leurs vies.

Un premier fils, Guibelin, naquit de cette union dès 1353, et Gonthier le suivit l'année suivante. Si leur mère délaissa les armes quelques temps, surtout pendant leurs primes années, et si leur père fit son possible pour les venir voir tant que dura la guerre et malgré son devoir qui primait tout, les deux jeunes garçons furent aussi pris en charge par le frère aîné de Mélisandre, leur oncle Lamdebert, qui était un paladin de Tyr, malheureusement hors d'état de servir militairement à cause d'une grave blessure à une jambe. Lui-même comme sa sœur Mélisandre étant les deux seuls enfants du baron de Jasperal, décédé peu après le mariage de sa fille avec Bohémond, et parce qu'il avait fait vœu de chasteté en tant que paladin et qu'il n'aurait donc jamais de fils, il savait que Bohémond et ses fils seraient les héritiers de sa Maison, et que viendrait alors le temps du baron « Valoris de Jasperal ». Il prit donc grand soin de ses neveux et entreprit de leur faire connaître aussi bien l'histoire de la Maison de Jasperal que de les élever aux principes de Justice, de Bonté et de Loyauté qui guidaient sa vie spirituelle sous l'égide de Tyr. Aussi, quand après quelques années l'usurpateur Gondegal fut définitivement chassé de la ville d'Arabel et ses mercenaires maîtrisés, les parents de Guibelin et Gonthier décidèrent-ils que leur oncle conserverait un rôle important dans leur éducation. Gonthier fut celui qui manifesta le plus de dévouement et d'enthousiasme pour le service de Tyr ; c'est pourquoi, et comme il était cadet Bohémond n'émit aucune objection, son oncle Lamdebert le prépara pour le paladinat, faisant ainsi de lui son héritier, mais sur le plan spirituel.

Guibelin fut donc élevé à partir de ses dix ans dans la tradition soldatesque des Valoris, et dans le but de devenir à son tour un membre des fameux Dragons Pourpres au service du roi de Cormyr, sous le patronage de son père et des suivants de la baronnie, tandis que Gonthier fut préparé à servir la Justice de Tyr, ce pourquoi on forma tant sa sagacité et son esprit que son corps. Si Gonthier n'était pas d'une intelligence remarquable, il apprit à lire et à écrire de façon correcte parce que son oncle lui disait qu'il était important de pouvoir retenir les leçons de l'histoire. Lamdebert était en effet persuadé que l'émulation qui se dégageait des récits des hauts faits des anciens chevaliers et paladins était apte à former l'esprit et le cœur du jeune garçon. Gonthier, un peu réticent au départ à cause des efforts que lui demandèrent l'apprentissage de la lecture, fut bientôt enthousiasmé par les modèles de vertu que lui présentaient ces récits du temps passé, mais l'oncle paladin, toujours prévenant, lui présenta aussi l'autre aspect de l'engagement qui était le sens du sacrifice, le don de soi aux autres. Cet apprentissage fit mûrir plus tôt le jeune garçon, quand son aîné était encore tout exubérance : il devint plus réfléchi et introverti et acquit la conscience de la fragilité mais aussi de la valeur de l'existence humaine. Avec son frère, il était de même sensibilisé par Lamdebert au sort des laboureurs et métayers de la baronnie, pauvres qui réclameraient à chacun toute leur attention, à l'aîné en tant que futur seigneur, au cadet en tant que serviteur de la Justice de Tyr et de la charité due aux faibles et aux nécessiteux. Bien évidemment, à cause de la blessure du paladin, ce fut Bohémond qui s'occupa tout particulièrement de l'entraînement physique de ses fils, qu'il initia également à la chasse, activité à laquelle il s'adonnait avec fougue sur les terres de Jasperal. Gonthier y prenait toutefois moins de plaisir car il était sensible au fait que sa véritable mission serait de chasser le Mal et non de chasser sans but.

Quelques années s'écoulèrent, pendant lesquelles le chevalier Bohémond Valoris avait continué de servir vaillamment le roi Azoun IV dans les rangs des Dragons Pourpres, faisant preuve d'une bravoure à toute épreuve qui le mit parfois en danger. Sa femme Mélisandre avait mis au monde une fille, Isabeau, et avait dès lors rangé ses armes pour devenir une parfaite dame, ce qui s'accordait au statut enviable acquis à la poigne de l'épée par son mari. Grâce à lui et à son nom bien en cour auprès du roi, mais aussi parce que la Maison de Jasperal avait toujours bien servi Cormyr, il n'y eut aucune difficulté à faire admettre Guibelin dans une prestigieuse académie militaire de la capitale avec d'autres fils de la noblesse, tandis que Gonthier partit accomplir l'appel de Tyr qu'il avait ressenti, comme les vœux de son oncle, qu'il quitta avec peine pour devenir le suivant d'un paladin du Temple de Tyr dans la même capitale. Si les deux frères purent ainsi garder un contact étroit la plupart du temps, parce qu'ils s'aimaient tendrement et parce que cette ville leur parut trop grande de prime abord, eux qui avaient connu une existence tranquille et protégée sur les domaines de Jasperal, leurs chemins les entraînèrent dans le service de la couronne et de l'ordre par des voies différentes depuis longtemps tracées. A Guibelin la rectitude militaire, et à Gonthier la Justice et la Bonté de Tyr ; le premier apprit la stricte obéissance à la Couronne, quand le second dut mettre à profit sa sagesse pour faire triompher le Bien au profit de l'existence de chacun.

C'est alors que les deux frères s'accomplissaient chacun selon son devoir et qu'ils devenaient de solides jeunes hommes, qu'éclata la guerre des gobelins, en 1370. Ils étaient jeunes, mais Guibelin fut appelé à servir sous la bannière des hommes de son père Bohémond, dont la force était encore vive quoique sur le déclin, et Gonthier, qui n'était pas encore consacré paladin, accompagna un détachement de ces cœurs purs et valeureux à l'armure aussi étincelante que leur aspiration, certains au service de Tyr, d'autres de Torm, qui appuyèrent les troupes de Cormyr dans l'espoir de repousser les forces du mal qui étaient à l'œuvre. Cette première expérience de la guerre sur le terrain, car les deux frères n'avaient auparavant connu que des escarmouches, leur prouva que les récits des exploits du temps jadis ne sont jamais que le pâle reflet de sa propre expérience, et qu'elle manifeste que la guerre n'est jamais que l'ennemie de l'Ordre auquel ils aspiraient tous deux. Leur désir adolescent de Gloire au service du Roi ou du Bien fit place à une farouche détermination pour la défense du royaume comme des faibles, qui furent les premières victimes de la guerre. Chacun sortit grandi de l'épreuve, pendant laquelle Guibelin fut fait sous-officier pour s'être montré digne de son nom comme de l'épée de son père, tandis que Gonthier, qui n'avait pas hésité à mettre sa vie en péril pour sauver l'un de ses mentors du Temple ou pour accompagner ses frères paladins et les appuyer contre les raids qui menaçaient les plus faibles, fut consacré paladin au cours de cette guerre. Elle lui avait prouvé qu'il avait pour vocation de vouer sa vie au rayonnement de la Justice de Tyr.

Bohémond Valoris fut grièvement blessé lors de la reprise d'Arabel, et c'est convalescent que ses deux fils l'allèrent retrouver quand on put se passer de leurs services quelques temps. Malheureusement, tout ne fut pas aussi heureux au domaine de Jasperal, car l'oncle Lamdebert, désormais bien vieux, était à l'article de la mort. Et, comme il le disait à sa sœur Mélisandre lorsqu'il était encore conscient, il partait le cœur en paix, en sachant que la Maison de Jasperal vivrait dans son époux et ses fils, et maintenant que Gonthier, en devenant paladin de Tyr, était devenu par là même son héritier spirituel. Ce dernier surtout fut bouleversé par l'affaiblissement si soudain de celui qui avait été une Lumière constante pour lui. Il put accompagner pendant quelques semaines encore celui qui se préparait à partir dans la sérénité, et qui trouvait ainsi le moyen de lui donner une ultime leçon de vie ; ce trépas marquerait son entrée définitive dans l'âge adulte. Avant de mourir, Lamdebert déclara à Gonthier que Tyr l'avait visité en rêve, et lui avait demandé de lui dire de prendre la mer, sur un navire en partance pour la Côte des Épées. Même si le jeune homme ne comprenait pas le sens de ces paroles, il le promit au nom de Tyr, par la grande confiance qu'il avait en son dieu comme en son oncle. Ces années de guerre et leur terme furent donc celles du changement : Bohémond, affligé par la mort d'Azoun IV qu'il avait beaucoup aimé et admiré comme roi et comme chef, se retira sur ses terres et décida de laisser la gestion du domaine à son fils aîné, son héritier, qu'il guida de son mieux. Gonthier, lui, avait entendu l'appel de Tyr par la voix de son cher oncle mourant, et partit avec la bénédiction de sa famille, quelques années après avoir continué à servir sa divinité en Cormyr. Sur le bateau, c'est alors qu'il méditait sur sa vie et priait Tyr de lui accorder de le servir au mieux, qu'il entendit les prémices d'une tempête qui promettait d'être formidable...

Projets éventuels :

Servir le roi ; faire rayonner le nom de Tyr

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