Sire Joncville (paladin de forteresse)

Sire Joncville se lève environ une heure avant l'aube, dans ses quartiers privés dans la cave de la forteresse. Il se lave dans un bassin de céramique rempli d'eau froide, s'habille ensuite d'une tunique à grandes manches lui arrivant à la taille, une tunique à manches courtes ornée de fourrure de renard, un fuseau de lin et des bottes de cuir. Il visite la chapelle de la forteresse pour la prière du matin, et passe ensuite à la cuisine pour un repas de pain et de bière.

Joncville se rend aux quartiers de l'intendant pour une petite rencontre afin de préparer la journée à venir. L'intendant lui rappelle un banquet important le soir, l'anniversaire de la nièce du roi. Joncville assure à l'intendant qu'il y participera.

Joncville rejoint trois compagnons dans les communs pour l'exercice du matin, qui porte aujourd'hui sur le levage de poids et le tir à l'arc. Durant ce temps, d'autres occupants de la forteresse se sont levés et commencent à remplir les communs. Des jeunes filles brodent des nappes pour la famille royale, des cuisiniers rôtissent des moutons pour la fête du soir et des enfants jouent bruyamment avec des fers à cheval.

Après deux heures d'exercices, Joncville se rend aux écuries pour vérifier si le nouvel assistant a remplacé les fers de son cheval. L'hiver approchant, Joncville s'assure que les fers sont munis de cramponnets, des pointes métalliques qui améliorent l'adhérence sur le sol gelé. L'assistant a fini le travail, et Joncville examine attentivement chaque fer, vérifiant s'il y a des arêtes vives, si le poids est correct et si les clous sont bien mis. Satisfait, Joncville remercie l'assistant pour ce travail bien fait.

Il est bientôt temps pour le tour de garde de Joncville. Il retourne à ses quartiers pour revêtir une cotte de mailles et prendre son bouclier, son épée, son arc long et ses flèches. À la cuisine, il prend une tarte aux harengs, assaisonnée de poivre et de cannelle qu'il mangera plus tard.

Il grimpe l'échelle de la tour du bastion et s'installe derrière une meurtrière. Il observe par celle-ci le vaste champ qui borde le mur nord du château. Tout est calme. Sire Norbielle, que Joncville relève, n'a rien à signaler.
Pendant les huit heures à venir, Joncville observe silencieusement par la meurtrière, arc en main, ne s'arrêtant qu'en milieu d'après-midi pour manger sa tarte aux harengs. Sa garde se passe sans encombres.

À cinq heures, Sire Iniss arrive pour relever Joncville. Joncville passe à la chapelle pour une prière de l'après-midi, et se rend ensuite à ses quartiers afin de se préparer pour le banquet. Il change de tunique et de fuseaux, poudre son manteau de talc et fait briller ses chausses. Il polit aussi son bouclier et son épée ; le roi aime que ses paladins portent leurs armes pour impressionner ses invités.

Le banquet démarre à sept heures pile. Il y a environ 70 invités de présents, le roi et sa suite compris, ainsi que différents aristocrates et hommes de bure et six des paladins du roi, dont Sire Joncville. Joncville prend son siège à l'extrémité de la table ; les invités de haut rang tels que la famille royale et les dignitaires ecclésiastiques, s'assoient près du centre. Un serviteur apporte à Joncville son service de table, fait de couverts de fer, d'un chanteau (tranche de pain rassis servant d'assiette), d'un gobelet de fer et d'un bol à soupe orné d'argent.

Après une bénédiction et une présentation des hôtes d'honneur, les serviteurs apportent des plats ornés de victuailles. Les pièces de résistance comprennent du blancmanger (poulet et riz, assaisonnés de sucre et amandes), des boulettes faites de poisson, mie de pain et œufs, des oignons et pois en glacis, de la moutarde et des sauces au vin, et des fruits cuits à la vapeur. Joncville suit méticuleusement les règles de l'étiquette, prenant garde à essuyer sa cuillère après chaque utilisation et à prendre de petites portions.

Le repas dure deux heures. Des serviteurs amènent des bols d'eau pour que les invités se lavent les mains, puis ils nettoient les tables. Les invités se retirent en salle de bal pour s'esbaudir. Des bardes et bouffons chantent et racontent des histoires, alors que les plus jeunes joignent leurs mains et dansent en cercle. Les invités plus âgés jouent au jacquet ou aux échecs, et s'engagent dans des commérages locaux. Joncville circule, prenant poliment part aux conversations. Vers la fin de la soirée, Joncville récite un poème composé spécialement pour l'occasion, accompagné d'un barde jouant du luth.

La fête durera jusqu'aux petites heures du matin. Mais vers 11 heures, Joncville approche un aide et demande la permission d'être excusé. Joncville se retire alors en ses quartiers, et effectue une dernière prière avant de se coucher.

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