Conseil de guerre I, arrestation et audience du roi Walmund Ier

Hauts Frères du Concile Blanc,
Mes frères et sœurs en la Triade et leurs alliés,

Je vous propose une narration succincte du conseil de guerre qui s'est déroulé il y a peu au Palais en présence du roi et de la cour, rapport que je subdivise en plusieurs parties par commodité. Les suites de ce conseil pour notre ordre, et qui ne manqueront pas de surprendre un grand nombre d'entre vous, seront placées à la fin, en annexe.



Une mesure du roi

En préambule, il me faut vous informer de cette mesure importante du roi, qui entend que chacun de ses sujets, de tout âge comme de toute condition, soit préparé à se battre s'il le faut, y compris des vieillards qui pourront tenir une arbalète. C'est vous dire si la voie de la miséricorde auprès de la population, et la voie de la dévotion dans la chapelle, devront préparer leurs infrastructures afin de s'occuper de la manière la plus efficace qui soit des blessés qui seront nombreux si la guerre survient sous nos murs.


Les activités des institutions


Le Rempart et le Guet

Je serai assez bref sur ce point qui est sans doute le mieux connu par vous tous. Chacun sait en effet qu'il est question de renforcer la Croisée du Nord, qui se trouve être un point stratégique, même si, à part le rôle des Voltigeurs en première ligne qui auront pour tâche de harceler les forces de Ghaash jusqu'à se replier à la Croisée, selon les dires du Capitaine Yss, la tactique exacte me paraît encore à déterminer. Il est bien évident, du reste, que les fortifications seront renforcées, et que des archers comme des machines de guerre y seront déployés de manière optimale.

Le Lieutenant Katzroy s'est lui exprimé à propos de Thola, et sur son travail qui consiste à estimer les stocks de vivre nécessaires en cas de siège tout comme à préparer des plans d'évacuation de la population. Il a évoqué la création d'une milice de volontaires qui combattraient à distance, la participation des sujets aux travaux de Thola et de la Croisée, ainsi que la concrétisation de la mise en place d'entraînements faisant collaborer les forces cirbannaises – pour lesquels la voie de la chevalerie avait été sollicitée par mon entremise il y a quelques temps.

Les Veneurs royaux

Le Premier Limier Skwaw a appuyé la stratégie du Capitaine Yss qui vise à renforcer la Croisée du Nord, en soulignant que la scierie de Belnock est mise à contribution pour ces travaux, et qu'elle dispose d'un bois moins inflammable que de coutume, en provenance des Landes de Ham. Les veneurs et sentinelles sont naturellement déployés sur toutes les routes de l'île, afin de surveiller les mouvements des troupes de Ghaash, mais également les activités des Malarites du Bois des Fées, qui pourraient profiter de la guerre pour causer du mal.

Belnok

Le Lieutenant Vendorage s'est exprimé au nom du Baron Blake, et tout d'abord à propos des réserves de nourriture mises en place pour éviter la famine survenue lors d'une précédente guerre. La défense de la ville est assurée par les sentinelles qui s'entraînent d'après leur tradition, et qui combattront en phalange avec l'appui des villageois volontaires pour user d'armes de jet ou de trait. La tour qui a récemment été érigée avant Pierre Levée pourrait être pourvue de quatre canons, tandis qu'au niveau maritime, la baie de Belnok est gardée par un « allié maritime ». Le bois évoqué par le Premier Limier Skwaw est en cours de traitement par les villageois.

Le Cercle de l'Aurore

Le Légat Evra nous a informé que les puits de magie utilisés par le Roi Sorcier pour faire apparaître des troupes à des endroits imprévisibles, peuvent désormais être fermés – cependant, il reste à comprendre comment prévenir leur apparition. Le Cercle étudie également les dragons, c'est-à-dire la façon de les vaincre, mais peut-être aussi de s'assurer de l'appui de certains d'entre eux. Il travaille sur l'élaboration de sorts de protection efficaces contre Ghaash, et entend dispenser des cours sur la magie aux non initiés. Le Légat a terminé en nous avertissant que des serviteurs de Seth, parmi les séides du Roi Sorcier, ont apparemment trouvé comment dénaturer la toile de Mystra et user de la toile d'ombre. Il semble que cela puisse être endigué au prix d'une puissance magique colossale.

Le Concile Blanc

La narration de mon échange public avec le roi mérite plus de précision, car les conséquences en ont été graves pour notre ordre de prime abord. Il convient de préciser à cet égard que les Bainites ont été invités à ce conseil de guerre, et que cela a renforcé ma volonté, déjà réfléchie avant de le savoir, de m'exprimer contre l'hérésie.

J'ai donc commencé par une considération générale, et franche en tant que serviteur de Tyr et donc de la Vérité, en rappelant que si les chiffres alarmants – des forces environ dix fois supérieures aux nôtres – et si les moyens matériels évoqués justifiaient cette perspective d'un combat pour la survie de Cirbann et de ses sujets, cela n'était pas suffisant parce que cette guerre n'est pas que territoriale, mais une lutte du Bien contre les Ténèbres. Une guerre ne se peut mener véritablement qu'au nom de valeurs justes.

C'est pourquoi j'ai ensuite appelé, de par nos dieux et au nom du Concile Blanc, à ce que l'alliance des forces cirbannaises se place sans ambiguïté sous l'égide du Bien, et que c'est en brandissant l’Étendard de la Foi, qu'une force de Lumière pourra bannir celle du Mal, avec la bénédiction de la Triade. Je me suis dès lors élevé contre la présence de l'hérésie au sein de ce conseil, qui pourrait priver l'alliance de l'appui de nos dieux comme de la participation des Faucons Pèlerins dont la foi triadiste ne permet pas la tolérance de ce blasphème.

Le roi m'a à ce moment précis sommé de me taire tout en prétendant que je l'insultais lui comme le peuple, puis m'accusant de semer la discorde, ce à quoi j'ai répondu que je n'étais que l'humble porte-parole de Tyr comme de Torm qui m'avait élu. Faisant fi de ma considération sur la nature maléfique des forces de Ghaash, le roi en a appelé au pragmatisme et au fait de vouloir user de tout homme sachant se battre. J'ai expliqué alors ne faire qu'appliquer les commandements des dieux les plus capables de pourfendre Ghaash, en vertu de leur lumière, et le serment de paladin qui me confère mes pouvoirs. Le roi, présentant un visage empreint de rage, a pris cela comme une insulte contre Tempus, le seul capable à ses yeux de mener cette guerre, parlant ensuite de me faire exécuter sommairement si je continuais ainsi. Il a tenté de dénaturer le concept de Justice de Tyr en le rattachant à l'union nécessaire contre Ghaash, mais j'ai rétorqué qu'en temps difficile, il fallait plutôt promouvoir les valeurs chevaleresques plutôt que les nier, et qu'on ne pouvait prétendre combattre les forces des ténèbres en les acceptant au sein de son royaume.

Le roi a alors commandé de me faire emprisonner jusqu'à ce que nous ayons un nouvel entretien. Je n'ai point cillé et ai simplement déclaré que je servirais Tyr comme Torm jusqu'au martyre s'il le fallait, et qu'ils verraient ce qui avait été fait à leur serviteur. Ce sur quoi, j'ai suivi le Capitaine Yss jusqu'à ma cellule au Fort des Lions, où je n'ai essuyé aucune brimade.

Le prêtre de Kelemvor Erakan Drevan a été prié par le roi de s'exprimer au nom du Concile Blanc juste avant mon départ ; il pourra donc vous faire un rapport de ce qu'il s'est dit ensuite. Je laisse à son supérieur le Haut Frère Franz le soin d'apprécier s'il était convenable ou non qu'il obéisse au roi après l'insulte qui venait d'être faite à notre ordre par mon emprisonnement arbitraire.

Roland de Jasperal,
Paladin de Tyr,
Haut Frère de la Voie de la Chevalerie


Annexe au précédent rapport


Hauts Frères du Concile Blanc,
Frères et sœurs en la Triade et leurs alliés,

Si j'ai risqué ma vie, avec la pleine conscience de le faire, pour remplir le devoir missionnaire que requiert le service inconditionnel de la Triade, l'entrevue que Sa Majesté Walmund Ier m'a accordé au sortir de ma cellule au lendemain de mon emprisonnement, tendra peut-être à vous montrer que la constance, l'honneur et le sens du devoir ne sont pas vains mais qu'au contraire ils seront le moteur de notre influence sur le cours des événements à venir.

Cet entretien, qui s'est vu parfaitement courtois, civilisé, et infiniment plus détendu que ce qu'il convient d'appeler la confrontation au conseil de guerre, a commencé par un constat d'embarras du roi qui, s'il a parlé d'une réaction face à ce qui ne pouvait être perçu que comme une insulte à Tempus par son Légat présent à ses côtés, a tout de même reconnu qu'il avait insulté le Concile Blanc en m'emprisonnant.

En réponse à mon assurance de n'avoir pas voulu insulter Tempus, le roi a répondu en avoir conscience et que ma vie en témoignait, mais qu'il comptait bien être obéi et user de toutes les ressources de Cirbann pour combattre, admettant pourtant que la cohabitation de certaines groupes dans cette coalition était pour le moins problématique. J'ai expliqué combien ma vie était peu de choses face à mon devoir, et que celui de paladin ne permettait pas de s'accorder avec certaines visées globalisantes incluant le mal.

Ce sur quoi Sa Majesté, qui paraît avoir réfléchi après son geste à mon encontre, a fait une proposition qui ne manque pas d'être surprenante. Le roi a en effet déclaré qu'en cas de victoire contre les forces de Ghaash, il était prêt à céder la Baronnie d'Ayn'n à la Triade – notez bien qu'il a pris soin de distinguer la Triade du Concile Blanc. Cet endroit ne serait plus que ruines et désolation, encombrées de cadavres et de pièges mortels, aussi peu seraient prêts à œuvrer comme un serviteur dévoué du Bien pour faire revivre l'endroit. Le roi a précisé qu'au Baron que nous choisirions de désigner (un chevalier de la Triade, et qui survivrait à la guerre), incomberait la tâche de nettoyer cet endroit désolé, et qu'il lui laisserait la possibilité de manœuvrer l'outil législatif pour ce faire s'il faisait preuve d'efficacité. Il est de plus prêt à prendre un engagement écrit à cet effet.

Sa Majesté a ensuite en complément évoqué le rôle des chevaliers de la Triade qui auraient pour tâche d'empêcher les séides du Tyran d'étendre leur venin après la guerre contre Ghaash, même si j'ai évoqué la possibilité de le faire plus rapidement. Sa Majesté a répondu que Tempus serait comblé par une telle confrontation, mais que lui y perdrait de vaillants paladins et des mercenaires compétents, le rapport de force étant par trop serré selon ses dires.

Aussi ai-je précisé ma pensée, à propos d'une stratégie possible à l'encontre du Village sans nom, et que certaine source au Rempart a déjà imaginé au-delà des schémas tactiques officiels. Certains Faucons Pèlerins et le Haut Frère Franz se souviennent très certainement de cette bataille du Village sans nom lors de laquelle les orques de Ghaash y ont déferlé ; cela aurait pu se passer différemment si nous avions laissé les Bainites et ces peaux vertes s'anéantir les uns et les autres, pour achever les vainqueurs ensuite si nécessaire. Le roi, qui a dit n'attendre des mercenaires que la défense de ce village, a rétorqué qu'ils n'y étaient pas seuls. J'ai alors expliqué que dans l'optique militaire de détourner des forces de Ghaash sur ce village, les non impies devraient être évacués pour ne pas être pris dans cette déferlante. Bien que le roi paraisse sûr que beaucoup ont fait le choix de rester là-bas en sachant qu'ils vont mourir, quelle que soit leur foi, il m'a permis, après que je lui aie rappelé que c'était là une stratégie qui permettrait à mes Faucons Pèlerins de participer plus aisément par la suite aux opérations de l'armée régalienne, de voir avec le juge de paix de Tyr de ce village si je pouvais évacuer une partie de la population, sans heurts ni provocation. Le roi doute qu'il se trouve de nombreux volontaires, mais au cas où l'effet inverse serait constaté, il m'a demandé de trouver alors une compensation stratégique comme de l'appliquer.

Sa Majesté a continué avec quelques considérations plus personnelles, évoquant ainsi qu'alors qu'il était enfant, il souhaitait devenir un chevalier à l'armure étincelante ; il paraît beaucoup insister sur l'espoir que suscite chez les humbles et les enfants la vue des paladins. Il m'a assuré croire dans les dieux, et avoir été témoin du fait que le doigt de Torm avait touché l'un des nôtres, de même qu'il pense que les dieux sont intéressés par ce qui se passe dans ces contrées. Il paraît de même s'interroger sur la nature théologique du mal qui permet d'inspirer de la crainte à des dieux aussi différents que Tyr, Tempus et Baine.

D'un point de vue plus stratégique par rapport à nos forces, le roi m'a affirmé souhaiter que mes Faucons Pèlerins ne participent pas aux premiers corps-à-corps, pour la simple et bonne raison qu'il s'agit d'une troupe d'élite trop peu nombreuse et qui devra être préservée pour frapper de manière décisive quand il sera temps. Sa Majesté pense que si l'opportunité se présente de pourfendre Ghaash directement, les Faucons Pèlerins et les Champions Lossètes seront les seuls à en être capables.

Dernière information, le conseil de guerre, suite à ce qui est survenu à mon égard, sera désormais fractionné, chaque institution n'y participant plus qu'une semaine sur deux. Des rotations assureront que chacun puisse se rencontrer, hormis le Concile Blanc et le Soleil Vert. Sa Majesté désire éviter qu'Answald ne nous force la main en appuyant sur notre code d'honneur, et prétend que s'il paiera pour ses insultes, il sera préférable qu'il meure au combat.

Pour terminer, Sa Majesté m'a rappelé attendre un prochain rendez-vous afin que je lui communique le nom du Baron d'Ayn'n, ce pourquoi il espère la présence de chacun des Hauts Frères. C'est donc un sujet que nous devrons discuter avec le plus grand sérieux d'ici là.

Avec l'assurance de mon dévouement inconditionnel,

Roland de Jasperal,
Paladin de Tyr,
Haut Frère de la Voie de la Chevalerie


Complément d’information suite à l’arrestation arbitraire du Haut Chevalier Roland de Jasperal.

Frères et sœurs de Kelemvor et de leurs alliés,

Suite au « départ » du Haut Chevalier de Jasperal, sa Majesté le Roi a demandé que je parle au nom du Concile Blanc afin de communiquer l’avancé des projets et travaux de notre Ordre auprès du Roi.

J’ai par la présente affirmé auprès du roi qu’étant donné ma position hiérarchique, il m’était impossible de communiquer les travaux des Haut Frères pour ce qui est de la menace que représente Gaash, de plus je n’ai pas souhaité impliquer les clergés de la Triade et de Mystra en mon nom simple et que mes propos soit par la suite déformé et utilisé le cas échéant contre les membres de l’ensemble du Concile pour des intérêt purement politique..

J’ai donc pris sur moi d’informer la cour qu’une tentative de neutralisation total de la non vie allait être initié d’ici peu en la ville de Thola. Ce que Sa Majesté et l’ensemble de la noblesse présente ont semblé impressionnés.

Suite au rapport du Capitaine Yss, j’ai estimé que dans l’intérêt de protéger le maximum d’innocent contre la non vie, le sceau de pureté soit apposé en premier à la croisé du nord afin de favoriser au mieux la défense du lieu contre cette hérésie.

Sa Majesté a proposé d’ouvrir ces coffres si nous avions besoin d’éléments pour accomplir le rituel.

Pour finir sur ce point, le Roi a souhaité féliciter le clergé de Kelemvor pour l’ensemble de ces travaux. J’ai tenus à rétorquer que ces travaux et surtout la réalisation de ceux-ci était grandement du à l’implication de l’ensemble des dévots des différents clergés qui compose le Concile ce qui a conduit le Roi a félicité le Concile dans son ensemble.


J’ajouterais à ce rapport les propos du représentant du soleil vert, à savoir Wilhelm Answald.

Sir Answald a affirmé n’avoir aucun besoin dans un premier temps auprès du Roi mais qu’au contraire c’était le Royaume qui avait besoin du Soleil Vert.
Il prétend avoir un contingent de 100 hommes qui garderaient en permanence le Village Sans Nom et que des travaux importants de fortification était en cours.
Sir Answald c’est résigné a demandé au conseil, des balistes en vue d’une protection accrus contre la présence vérifié des dragons.

Note personnel : Il est évident que sir Answald cherche par le biais de ces paroles mielleuses a s’attiré les faveurs du Roi.


Je finirais ce rapport afin de clarifié ce qui est désigné comme étant une obéissance au roi dans le précédent rapport.
Il est évident que je ne partage pas du tous le point de vue exprimé par Sa Majesté auprès du Haut Chevalier de Jasperal, il n’est pas question d’obéissance du tous dans ce qui a put ce produire par la suite mais il est vital pour le bien de la population que les préceptes de nôtre clergé de Kelemvor soit appliqué au plus tôt afin de les protéger de la non vie.

En cela je ne tiens pas en mon nom a polémiqué une seule seconde et je me tiendrais a disposition du Haut Prêtre Franz pour toutes éclaircissement.

Pour le Concile et le clergé de Kelemvor,
Erakan Drevan.

* Sceau sacré du clergé de Kelemvor * 


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