Roland de Jasperal ne semblait pas fâché de quitter la taverne de l'Espadon ; bien au contraire, c'est comme rasséréné et soulagé qu'il respira une grande bouffée d'air après avoir poussé la porte de l'établissement. La femme qui l'accompagnait avait bien dû se rendre compte qu'il ne se trouvait pas exactement à son aise à contempler les gens écouler leur alcool – sans doute aussi peu que si ces derniers devaient assister à une cérémonie liturgique de la Triade en se tenant bien sages et silencieux. Cependant, l'idée de refuser l'invitation ne lui était pas venue à l'esprit, non seulement à cause de ses principes de courtoisie, mais aussi et surtout parce qu'il tenait à prolonger le moment de grâce qui l'unissait étrangement au Capitaine Darius depuis leur entrevue à la Chapelle de la Triade. Et ce passage à la taverne n'avait rien changé à l'humeur du paladin, qui paraissait conserver avec lui l'aura de force de conviction partagée avec cette femme, qu'il regardait avec un air mêlant bienveillance, respect et un léger étonnement, alors qu'ils descendaient tous deux l'escalier qui les ramenait au quartier des Docks.
Le moment de grâce ressenti par le paladin et la corsaire semblait les distinguer des autres personnes, qui regardaient parfois avec quelque étonnement cette compagnie inaccoutumée et dégageant une grande force, mêlant complémentarité et altérité. Au quartiers des docks où les deux compagnons s'étaient arrêtés au bord du quai en face de la Capitainerie, les regards étaient comme aimantés vers eux. Le Faucon Pèlerin semblait parler avec autant de conviction que le fameux Capitaine, quoi que sur un mode différent, noble et distingué, et pour qui écoutait au passage il était question d'un royaume lointain, de Dragons Bleus et de défense maritime. Les regards clairs et profonds pointaient vers l'horizon, vers un modèle aimé et lointain qui alimentait leur courage. Le Capitaine semblait vouloir partager avec le jeune paladin sa vocation pour les fiers navires qui se dressaient là sous leurs yeux, et n'épargnaient pas les termes techniques et stratégiques, qui captaient l'intérêt de l'homme, qui manifestait une pointe d'enthousiasme.
Ce dernier finit par emmener le Capitaine vers les Bas Quartiers en longeant les quais puis le rivage, atteignant bientôt les maisons d'apparence modeste si ce n'est délabrée pour celles en plus pitoyable état. En ces lieux, Roland et Calypso échangèrent leurs points de vue sur la défense du peuple, sur la façon dont ils pourraient œuvrer pour améliorer la vie des humbles : il y avait tant à faire si la monarchie s'imprégnait des principes de Justice de Tyr et de la Compassion d'Ilmater ! Le paladin, après avoir entraîné le Capitaine au travers des ruelles terreuses et parfois jonchées de déchets, lui désigna une petite maison d'un regard triste. Il lui expliqua le sentiment d'échec qui avait été le sien quand les maléfices d'un certain Corbeau avaient coûté la vie à une petite fille, transformée en mort-vivant sans que ni lui ni le prêtre de Kelemvor qui l'accompagnait eussent pu y faire quelque chose. Le Corbeau avait été défait par sa sainte lame, mais la fillette n'était pas ramenée d'entre les morts pour autant. Celui qui deviendrait Sénéchal aurait aussi la responsabilité de purifier les lieux où abonde la non vie et celle de protéger les faibles quand personne d'autre ne le peut.
Ils revinrent sur leurs pas, l'air pénétré par leurs réflexions, mais ayant toujours l'air de trouver du réconfort dans la conviction l'un de l'autre. Le Faucon Pèlerin invita le Capitaine à s'avancer au-delà des murs de la ville, car il disait goûter de temps à autre ces environnements plus campagnards et tranquilles, présentant un visage authentique. Pour lui, le peuple qu'il voulait protéger, était loin d'être simplement une ville, une baronnie, c'était l'ensemble des terres d'un royaume, où souvent les plus vulnérables étaient les plus isolés. Il raconta sa vie de page et de jeune paladin au Capitaine à la lumière de cette réflexion, et comment au Cormyr son ordre tyriste du Saint Jugement, appuyait régulièrement les Dragons Pourpres dans des missions aux frontières, dans les régions jouxtant les barrières montagneuses qui subissaient les raids répétés des gobelins, si ce n'est des orques dans les pires cas. Roland comme Calypso espéraient qu'un beau jour une telle alliance pourrait s'éveiller en Cirbann.
Au fur et à mesure qu'ils avançaient en considérant les maisons des serfs et paysans, Roland se remémorait les terres du modeste domaine familial de Jasperal, une baronnie où ses aïeux avaient toujours pris soin de traiter les sujets avec justice. Il expliquait comment le roi Azoun V de Cormyr essayait en ce moment, d'après les courriers échangés depuis son arrivée, de mettre en place une Charte qui donnerait plus de droits lors des procès aux roturiers, mais combien c'était difficile à mettre en place sans trop choquer les traditions et la noblesse. Toujours, il en revenait à l'idée d'une monarchie où le principe de justice devrait offrir stabilité et protection au plus grand nombre, tout en conservant une hiérarchie des ordres.
Roland et Calypso continuèrent à deviser avec force et conviction sur les idées de l'un et de l'autre tout en regagnant à pas lents la ville même de Thola, se dirigeant machinalement vers le lieu d'où leur était venue une énergie nouvelle, vers les hauteurs où siégeait majestueusement la sainte Chapelle de la Triade. Au moment de se séparer, le paladin remercia le Capitaine pour cette confiance inattendue qu'il espérait pouvoir féconder par sa vaillance, mais il lui dit bien que l'Espoir qu'elle lui faisait l'honneur de voir en lui, il ne savait pas si les autres membres du Concile ou le Patriarche le verraient de même. Roland termina en proposant son amitié et ses services à celle qu'il considérait dorénavant comme une compatriote cormyrienne et une sœur de bravoure, l'invitant à le contacter si un besoin spirituel, ou d'une nature quelconque se faisait sentir. Puis il regagna la douce lumière et le silence apaisant de la chapelle.
----------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------
[Écrit par Avril le même jour, en récriproque.]
"-Quand j'ai eu mes vingt le Capitaine Darwood a estimé qu'il était temps que je fasse mes propres armes, que ma lame serve des contrées plus fragiles. Je crois que c'est ici qu'il voudrait que je sois.."
C’est avec ses grands yeux azurs aimantés par le grand large, et la nuée des bateaux mouillants dans les docks de Thola, que la jeune femme murmura ces quelques paroles. L'évocation des Dragons Bleus avait cela de particulier, que de pouvoir faire remonter en elle la force et la détermination de ses jeunes années. Son regard brillait, de la folle envie des frais marins, tandis qu'au paladin elle racontait diverses batailles épiques vécues sur les flots de la Mer des Dragons.
Elle était passionnée, lui curieux, et c'est en faisant montre de toute l'étendue de son humble fougue qu'elle achevait son récit sur le plus grand des combats naval mené ici, affrontant les yeux dans les yeux un des terribles dragons noirs de Ghaash, en mer. Les souvenirs de cette bataille, achevée par l’envoi par le fond de son ancien navire, lui arrachait des rictus amères et pourtant fière. Elle avait été la seule survivante. Au fond, elle ne gardait qu'un regret : avoir vu ce jour tant des siens périr. Depuis, elle aura expliqué s'être juré de protéger ses hommes, vaille que vaille, contre la menace Ghaashite.
La corsaire finit par secouer la tête, souriant toute seule en voyant l'air compatissant de son camarade de balade. D'un signe de tête, ce dernier l'invita à le suivre jusqu'au bas quartier. Elle était sereine, en terre acquise, un lieux grouillant de ses hommes et de leurs uniformes maculés. Néanmoins une sensation étrange ne tarda pas à se saisir du Faucon, lui si attentif et observateur. A mesure qu'ils s'enfonçaient ensemble dans les bas fond, son ventre fut saisit par le silence sépulcral de la marinière. Il prit sur lui d'expliquer sa rencontre avec le Corbeau, et la mort de la petite fille, la tirant un peu de ses rêveries. Ses lèvres de pirate se desserrent finalement, sans que l’homme ne puisse se défaire de cet étrange interrogation. Qu’est ce qui lui échappait ?
"-Si nous perdons la Guerre... C'est eux qui prendront la haine, la crauté, la violence, le vice, de l'Ennemi qui viendra nous envahir..."
Sur ces mots, l'un et l'autre orientèrent leur visages vers la seconde moitié de l'espoir qu'ils incarnaient chacun, à leur manière. Mutuellement abîmés dans l'océans de leurs regards, ils sentirent un mélange de détermination et d'inquiétude se saisirent de leurs tripes. Ils savaient, ils sentaient, que face à eux se dressait le morceau complémentaire de leur destiné. Mais serait-ce suffisant face à la terrible armée ghaashite ? Calypso adressa un demi sourire au paladin, communiquant, par celui-ci, toute l’étendue du soulagement que le simple fait de le contempler pouvait lui apporter.
"-Soyez tranquille Roland... Si destinés nous étions, alors ensemble, nous vainquerons."
En l'entendant, le Paladin attarda son observation sur le visage de la femme, l'oeil attiré par la forme de ses lacs azurés. Ses connaissances de cormyrien pure souche l'amènent à réaliser que ce regard, ces traits fins avaient quelque chose d'étrangers, de différents. Pourtant son teint, ses cheveux, la couleur de ses yeux, rien d'autre n'indiquaient un hypothétique métissage. La jeune femme croisa son regard, inclinant légèrement le visage. Alors Roland reprit sa marche, la sérénité de son âme chassant rapidement les quelques tergiversation de son esprit.
Au fur et à mesure qu’ils la remontaient, la plage des bas quartiers leur sembla être le tapis immaculé les menant à leur Divine Destinée. Le soleil se reflétait dans la moindre poussière de sable, éclairant leurs visages et éblouissant leurs yeux. Ils étaient la lumière, et ne faisait qu’un avec elle. D'un pas léger, mais ralenti pour attendre Roland, la corsaire progressait. Ses bottes léchées par la marée montante, elle contemplait le ciel. Avait-on jamais vu femme à la fois plus déterminée et plus paisible ?
Alors que les rayons francs de l'après midi, leurs arrachaient à tous deux un froncement de sourcils, elle se prit à y voir, là, un ultime signe. Un sourire en son fort intérieur. Ils errèrent le pas tranquille dans les alentours de la Belle Thola un partie de la journée. Dans un silence religieux, la corsaire écouta le récit imprégné de conviction du Faucon, narrant avec précision ses histoires d'autrefois. L'évocation des Dragons, qu'ils soient Pourpres ou Bleus, la faisaient toujours frémir de fierté. Et les heures filèrent, comme elles avaient filés dans la Chapelle, plus tôt.
Sur le chemin du retour, la jeune Patronne des Fiancés, fut plutôt silencieuse. Elle écouta son camarade avec le regard rivé sur son visage. Les mains dans les poches, ses cheveux et dreads locks au vent, sa chaire halée épousée par le baiser du couchant. Cette vision fut la dernière qu'emportera le paladin avant que la nuit ne les recouvre. Celle d'un visage illuminé par la grâce d'une révélation innatendue. Celle d'un espoir insensé qu'elle avait placé en lui, et réciproquement. Celle d'une pirate dévouée à devenir la moitié d'un tout plein d'avenir et de dangers.
La proposition de Roland avait été accepté avec un mélange d'étonnement et de fierté. Soeur de bataille et de bravoure elle voulait devenir, pour lui, alliée inébranlable à jamais, elle serait. C'est sur le parvis de la Chapelle que leurs chemins se séparèrent. L'un regagnant la clarté réconfortant d'une bâtisse bénie des dieux. L'autre se dirigeant d'un pas ferme vers un des trois mâts qui mouillait à quai, dans l’obscurité.
De leurs regards azurés ils venaient de sceller un pacte silencieux. La promesse du combat, pour ceux qui avaient sut voir les signes envoyés par les dieux. Car dans le marbre de leur Foi, Roland et Calypso avaient, ensemble, gravé le Serment des Dragons...
Retour au sommaire du personnage
----------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------
[Écrit par Avril le même jour, en récriproque.]
Cette incartade à la taverne de l'Espadon avait été brève, le Capitaine percevant chez son compagnon un malaise latent. Sifflant son dernier verre de rhum elle avait invité Roland à poursuivre ce qu'ils avaient commencé. L'âme enveloppée du délicat voile de l'espoir, les pieds légers comme un enfant quittant, le soir, les bancs de son école, Calypso entraîne avec elle l'homme jusqu'aux quais qu'elle chérie tant.
"-Quand j'ai eu mes vingt le Capitaine Darwood a estimé qu'il était temps que je fasse mes propres armes, que ma lame serve des contrées plus fragiles. Je crois que c'est ici qu'il voudrait que je sois.."
C’est avec ses grands yeux azurs aimantés par le grand large, et la nuée des bateaux mouillants dans les docks de Thola, que la jeune femme murmura ces quelques paroles. L'évocation des Dragons Bleus avait cela de particulier, que de pouvoir faire remonter en elle la force et la détermination de ses jeunes années. Son regard brillait, de la folle envie des frais marins, tandis qu'au paladin elle racontait diverses batailles épiques vécues sur les flots de la Mer des Dragons.
Elle était passionnée, lui curieux, et c'est en faisant montre de toute l'étendue de son humble fougue qu'elle achevait son récit sur le plus grand des combats naval mené ici, affrontant les yeux dans les yeux un des terribles dragons noirs de Ghaash, en mer. Les souvenirs de cette bataille, achevée par l’envoi par le fond de son ancien navire, lui arrachait des rictus amères et pourtant fière. Elle avait été la seule survivante. Au fond, elle ne gardait qu'un regret : avoir vu ce jour tant des siens périr. Depuis, elle aura expliqué s'être juré de protéger ses hommes, vaille que vaille, contre la menace Ghaashite.
La corsaire finit par secouer la tête, souriant toute seule en voyant l'air compatissant de son camarade de balade. D'un signe de tête, ce dernier l'invita à le suivre jusqu'au bas quartier. Elle était sereine, en terre acquise, un lieux grouillant de ses hommes et de leurs uniformes maculés. Néanmoins une sensation étrange ne tarda pas à se saisir du Faucon, lui si attentif et observateur. A mesure qu'ils s'enfonçaient ensemble dans les bas fond, son ventre fut saisit par le silence sépulcral de la marinière. Il prit sur lui d'expliquer sa rencontre avec le Corbeau, et la mort de la petite fille, la tirant un peu de ses rêveries. Ses lèvres de pirate se desserrent finalement, sans que l’homme ne puisse se défaire de cet étrange interrogation. Qu’est ce qui lui échappait ?
"-Si nous perdons la Guerre... C'est eux qui prendront la haine, la crauté, la violence, le vice, de l'Ennemi qui viendra nous envahir..."
Sur ces mots, l'un et l'autre orientèrent leur visages vers la seconde moitié de l'espoir qu'ils incarnaient chacun, à leur manière. Mutuellement abîmés dans l'océans de leurs regards, ils sentirent un mélange de détermination et d'inquiétude se saisirent de leurs tripes. Ils savaient, ils sentaient, que face à eux se dressait le morceau complémentaire de leur destiné. Mais serait-ce suffisant face à la terrible armée ghaashite ? Calypso adressa un demi sourire au paladin, communiquant, par celui-ci, toute l’étendue du soulagement que le simple fait de le contempler pouvait lui apporter.
"-Soyez tranquille Roland... Si destinés nous étions, alors ensemble, nous vainquerons."
En l'entendant, le Paladin attarda son observation sur le visage de la femme, l'oeil attiré par la forme de ses lacs azurés. Ses connaissances de cormyrien pure souche l'amènent à réaliser que ce regard, ces traits fins avaient quelque chose d'étrangers, de différents. Pourtant son teint, ses cheveux, la couleur de ses yeux, rien d'autre n'indiquaient un hypothétique métissage. La jeune femme croisa son regard, inclinant légèrement le visage. Alors Roland reprit sa marche, la sérénité de son âme chassant rapidement les quelques tergiversation de son esprit.
Au fur et à mesure qu’ils la remontaient, la plage des bas quartiers leur sembla être le tapis immaculé les menant à leur Divine Destinée. Le soleil se reflétait dans la moindre poussière de sable, éclairant leurs visages et éblouissant leurs yeux. Ils étaient la lumière, et ne faisait qu’un avec elle. D'un pas léger, mais ralenti pour attendre Roland, la corsaire progressait. Ses bottes léchées par la marée montante, elle contemplait le ciel. Avait-on jamais vu femme à la fois plus déterminée et plus paisible ?
Alors que les rayons francs de l'après midi, leurs arrachaient à tous deux un froncement de sourcils, elle se prit à y voir, là, un ultime signe. Un sourire en son fort intérieur. Ils errèrent le pas tranquille dans les alentours de la Belle Thola un partie de la journée. Dans un silence religieux, la corsaire écouta le récit imprégné de conviction du Faucon, narrant avec précision ses histoires d'autrefois. L'évocation des Dragons, qu'ils soient Pourpres ou Bleus, la faisaient toujours frémir de fierté. Et les heures filèrent, comme elles avaient filés dans la Chapelle, plus tôt.
Sur le chemin du retour, la jeune Patronne des Fiancés, fut plutôt silencieuse. Elle écouta son camarade avec le regard rivé sur son visage. Les mains dans les poches, ses cheveux et dreads locks au vent, sa chaire halée épousée par le baiser du couchant. Cette vision fut la dernière qu'emportera le paladin avant que la nuit ne les recouvre. Celle d'un visage illuminé par la grâce d'une révélation innatendue. Celle d'un espoir insensé qu'elle avait placé en lui, et réciproquement. Celle d'une pirate dévouée à devenir la moitié d'un tout plein d'avenir et de dangers.
La proposition de Roland avait été accepté avec un mélange d'étonnement et de fierté. Soeur de bataille et de bravoure elle voulait devenir, pour lui, alliée inébranlable à jamais, elle serait. C'est sur le parvis de la Chapelle que leurs chemins se séparèrent. L'un regagnant la clarté réconfortant d'une bâtisse bénie des dieux. L'autre se dirigeant d'un pas ferme vers un des trois mâts qui mouillait à quai, dans l’obscurité.
De leurs regards azurés ils venaient de sceller un pacte silencieux. La promesse du combat, pour ceux qui avaient sut voir les signes envoyés par les dieux. Car dans le marbre de leur Foi, Roland et Calypso avaient, ensemble, gravé le Serment des Dragons...
Retour au sommaire du personnage
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire