Ma bien chère Calypso,
C'est avec beaucoup d'émotion que je prends la plume afin de vous demander de vos nouvelles. Même si je ne puis espérer que l'expérience ne soit pas douloureuse, de par sa nature, de par sa soudaineté, de par son injustice même, j'ose espérer malgré tout que votre amour pour la Mer et la belle bravoure que j'ai toujours discernée en vous, vous confère le courage de vous souvenir de vos jeunes et belles années de formation. Soyez à nouveau celle qui acquit ses lettres de noblesse au service des inimitables Dragons Bleus ! Quelles que soient les raisons pour lesquelles on vous fait subir cet affront, je vous conjure de puiser dans l'Honneur la force de leur montrer à tous combien ils ont eu tort d'agir de la sorte, afin que Tyr récompense finalement votre courage en toute Justice.
C'est avec beaucoup d'émotion que je prends la plume afin de vous demander de vos nouvelles. Même si je ne puis espérer que l'expérience ne soit pas douloureuse, de par sa nature, de par sa soudaineté, de par son injustice même, j'ose espérer malgré tout que votre amour pour la Mer et la belle bravoure que j'ai toujours discernée en vous, vous confère le courage de vous souvenir de vos jeunes et belles années de formation. Soyez à nouveau celle qui acquit ses lettres de noblesse au service des inimitables Dragons Bleus ! Quelles que soient les raisons pour lesquelles on vous fait subir cet affront, je vous conjure de puiser dans l'Honneur la force de leur montrer à tous combien ils ont eu tort d'agir de la sorte, afin que Tyr récompense finalement votre courage en toute Justice.
J'ose également vous
prier de vous souvenir de notre serment, celui des Dragons
cormyriens, comme d'une étoile à atteindre, car malgré l'obstacle
que place désormais le destin sur la route de notre noble aspiration
commune pour le royaume de Cirbann, je ne désespère pas qu'un beau
jour elle puisse se concrétiser, et plus tôt que nous ne le
croyons. Les signes que les dieux nous ont envoyé ne peuvent se
défaire, ils se sont inscrits dans la trame du temps et sur le voile
des Cieux et peu importe comment, mais je veux que nous jouions notre
rôle ensemble quelque jour lumineux béni par la Triade.
Peu importe comment vous
écrivé-je, car je ne suis pas encore bien certain moi-même de la
manière dont je dois répondre au signe que Tyr m'a envoyé lors de
ma veillée d'armes avant ma consécration. Malgré votre Espoir
placé en moi, en ce jour de Grâce qui nous a fait percevoir nos
essences réciproques, le Patriarche du Concile Blanc n'a pas
toujours pas répondu à une lettre que je lui ai écrite pour lui
demander de faire respecter les statuts de notre institution, bafoués
par la voie spirituelle en la personne du haut prêtre. Mon Avenir
dépendra de cela, mais ce ne sera pas la seule voie pour répandre
la parole de Tyr, soyez-en certaine, si les choses tournent en ma
défaveur et contre la rectitude.
Aujourd'hui, et je ne crains pas de vous l'avouer, sans doute parce que la distance et l'écriture rend les choses un peu plus aisées, c'est pourtant vers vous et vous seule que mes pensées sont essentiellement tournées. C'est bien souvent quand un être cher s'éloigne, que l'on prend conscience à quel point on tenait à lui. Et Tyr sait si je tiens à vous, chère Calypso ! Combien de fois, dans mes prières, depuis notre entrevue inoubliable au lac béni par Tyr des vertes collines, n'ai-je pas cherché à mettre un nom sur le sentiment qui m'étreignait le cœur, sur cette force inouïe qui me bouleversait mais me révélait à moi-même toute une partie de mon être que j'ignorais jusqu'alors ? Lorsque vous m'êtes venue voir au Concile Blanc pour m'annoncer la funeste nouvelle de votre départ, quand j'ai senti votre main que je venais de prendre quitter la mienne avant que je n'aie pu combler l'envie de ressentir votre essence, et pire encore quand votre silhouette a passé la porte de la chapelle, j'ai compris qu'une partie de moi s'en était allée avec vous : mon cœur.
Aujourd'hui, et je ne crains pas de vous l'avouer, sans doute parce que la distance et l'écriture rend les choses un peu plus aisées, c'est pourtant vers vous et vous seule que mes pensées sont essentiellement tournées. C'est bien souvent quand un être cher s'éloigne, que l'on prend conscience à quel point on tenait à lui. Et Tyr sait si je tiens à vous, chère Calypso ! Combien de fois, dans mes prières, depuis notre entrevue inoubliable au lac béni par Tyr des vertes collines, n'ai-je pas cherché à mettre un nom sur le sentiment qui m'étreignait le cœur, sur cette force inouïe qui me bouleversait mais me révélait à moi-même toute une partie de mon être que j'ignorais jusqu'alors ? Lorsque vous m'êtes venue voir au Concile Blanc pour m'annoncer la funeste nouvelle de votre départ, quand j'ai senti votre main que je venais de prendre quitter la mienne avant que je n'aie pu combler l'envie de ressentir votre essence, et pire encore quand votre silhouette a passé la porte de la chapelle, j'ai compris qu'une partie de moi s'en était allée avec vous : mon cœur.
Aussi vous demandé-je,
avec une humble ferveur, de bien prendre soin de ce cœur qui
naviguera avec vous en tous vos voyages, mais aussi de l'écouter
quand vous souffrirez et que vous vous sentirez seule. Ainsi
tiendrai-je la promesse que je vous ai faite : je serai là pour
vous, Calypso, pour toujours, en quelque endroit que vous vous
trouviez, quelles que soient les épreuves que vous traversiez. Là
où je suis sans mon cœur, c'est d'un air mélancolique que je
contemple des heures durant l'horizon des mers, au quartier des
docks, tout en chérissant l'anneau que vous m'avez confié tout
comme l'image que je conserve de vous. Sachez que je ne veux surtout
pas vous troubler par toutes ces confidences, mais elles me brûlaient
tant les lèvres qu'il m'a fallu les écrire, les partager avec vous.
Je termine en vous
assurant que je prie ardemment pour vous soutenir, chaque jour que
les dieux font, mais que je prie également pour avoir le bonheur de
vous revoir.
Votre éternellement
dévoué,
Roland de Jasperal
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